Selon Donpiso, le nombre de ventes de biens immobiliers résidentiels en Espagne pourrait atteindre 800 000 d'ici la fin de l'année, avec une hausse des prix pouvant atteindre 8 %. Tecnotramit, quant à lui, prévoit environ 750 000 ventes et une hausse des prix comprise entre 4 % et 6 %.
Selon les données de Donpiso , le nombre total de transactions résidentielles cette année pourrait atteindre 800 000, soit près de 25 % de plus que les 641 919 enregistrées en 2024. Cette croissance, a expliqué le directeur général adjoint Emiliano Bermúdez, est motivée par des facteurs tels qu'une offre limitée et une pression soutenue de la demande.
L'entreprise note également que le prix moyen des logements en Espagne devrait augmenter de 8 % au cours de l'année, soutenu par la stabilité des taux d'intérêt, une demande contenue et une pénurie de logements neufs. La moyenne nationale devrait approcher les 2 000 € le mètre carré, tandis que dans les grandes villes, les prix pourraient atteindre 4 000 € le mètre carré.
Les communautés autonomes qui connaîtront la plus forte croissance de la demande résidentielle seront Madrid, la Catalogne, la Communauté Valencienne et l'Andalousie, qui devraient représenter ensemble plus de 50 % de toutes les ventes de logements.
Donpiso souligne que « le manque de logements abordables » et « l’absence de politiques structurelles » continuent d’être les principaux obstacles à l’accès du public au marché du logement et à la croissance durable du secteur.
Selon Bermúdez, pour répondre à la demande de logements, il faut « une offre viable, des prix abordables et une sécurité juridique pour les propriétaires » pour faire face à la « crise du logement » actuelle, qui, selon lui, a atteint des niveaux jamais vus depuis 2007.
Tecnotramit : le plus grand frein sur le marché est la pénurie de nouvelles constructions
De son côté, Tecnotramit, société de gestion immobilière et hypothécaire, prévoit que le marché immobilier espagnol clôturera l'année 2025 avec environ 750 000 ventes et une hausse des prix comprise entre 4 % et 6 %. L'entreprise identifie également la pénurie de logements neufs comme le principal frein au marché.
Le PDG de Tecnotramit, Vicenç Hernández, décrit la situation actuelle comme une « bulle » dont l'éclatement éventuel aurait des « conséquences sociales plus graves que macroéconomiques », en particulier pour les ménages à faibles revenus, laissant les familles à revenus moyens et faibles dans une position difficile.
Le déséquilibre entre l'offre et la demande de logements, conjugué à la croissance démographique et à l'augmentation du nombre de ménages unipersonnels, continuera de faire grimper les prix de vente et de location. Hernández soutient que la solution réside dans la création d'un « plan national d'offre et de rénovation de logements ».