Les achats de logements par des étrangers en Espagne continuent d'augmenter. Les données notariales montrent qu'au premier semestre 2025, les étrangers ont acquis 71 155 biens, soit une hausse de 2 % par rapport à la même période en 2024. C'est la première fois depuis fin 2022 que les transactions dépassent les 70 000 unités.
Malgré cette croissance, la part des étrangers sur le marché immobilier global s'est réduite à 19,3 %, contre 20,3 % en 2024 et 21,3 % en 2023 – son niveau le plus bas depuis plus de trois ans et demi.
En termes de répartition, les résidents étrangers ont représenté 60,9 % des transactions (43 306 biens), en hausse de 6,4%, tandis que les non-résidents ont représenté 39,1 % (27 849 transactions), en baisse de 4,1 %.
Le dynamisme des résidents étrangers contraste avec le léger recul des non-résidents, marquant un changement par rapport au second semestre 2024, où les deux groupes avaient enregistré une croissance similaire. Au premier semestre 2025, la hausse des ventes immobilières à l'étranger est principalement portée par les acquéreurs résidents, tandis que les transactions avec les non-résidents ont diminué, souligne le Conseil général du notariat.
Les Britanniques restent en tête
Les Britanniques restent la première nationalité en matière de transactions immobilières au premier semestre 2025, réalisant 5.731 ventes (8,1 % du total), suivis des Marocains avec 5.654 ventes (7,9 %) et des Allemands avec 4.756 (6,7 %).
Les autres nationalités notables incluent les Italiens (4 513), les Roumains (4 480), les Néerlandais (4 166), les Français (3 980) et les Belges (2 908), tandis que les autres nationalités ont enregistré moins de 2 800 ventes chacune.
La répartition diffère si l'on considère les acheteurs non-résidents, où la majorité des achats sont effectués par des citoyens du Royaume-Uni, d'Allemagne, des Pays-Bas et de Belgique.
Parmi les acheteurs non résidents, les Britanniques ont représenté une part significative des transactions à Murcie (28,7 %) et en Andalousie (15,5 %), tandis que les Allemands étaient en tête aux Baléares (50 %), en Estrémadure (29,6 %) et aux Canaries (22 %). Les Néerlandais ont été particulièrement actifs à Murcie (15,2 %) et dans la Communauté valencienne (14,9 %), et les Belges en Aragon (12,8 %), dans les Asturies (11,7 %) et dans la Communauté valencienne (10,5 %).
Parmi les acheteurs résidents, les Marocains ont enregistré des parts particulièrement élevées à Murcie (38,7 %), Navarre (37 %), La Rioja (26,8 %), Estrémadure (23,5 %) et Castille-La Manche (21,3 %). Les Roumains étaient les plus nombreux en Aragon (29,5 %), en Castille-La Manche (26,2 %) et à La Rioja (20,9 %).
Les Italiens étaient fortement présents aux îles Canaries (22,5 %), aux îles Baléares (15,4 %), à Madrid (12,2 %) et en Catalogne (12,1 %), tandis que les résidents britanniques étaient les plus actifs en Andalousie (12 %) et à Murcie (11,1 %).
Le prix moyen bat à nouveau des records
Les logements achetés par des étrangers en Espagne au cours du premier semestre ont eu un prix moyen de 2 417 €/m², en hausse de 7,6 % sur un an, marquant la moyenne la plus élevée de la série historique et le troisième record consécutif.
Cette hausse est principalement portée par les acheteurs non-résidents, dont le prix moyen a dépassé pour la première fois 3 100 €/m², en hausse de 8 % par rapport à l'année précédente. Les résidents étrangers ont payé en moyenne 1 912 €/m², soit une hausse de 10,3 % sur un an, toujours inférieure au record de 2008.
Par nationalité, les prix moyens les plus élevés au mètre carré ont été payés par les acheteurs des États-Unis (3 465 €/m²), de Suisse (3 457 €/m²), de Suède (3 421 €/m²), de Norvège (3 292 €/m²) et d'Allemagne (3 270 €/m²).
Les autres nationalités payant au-dessus de la moyenne des acheteurs étrangers (2 417 €/m²) incluent la Pologne, la France, les Pays-Bas, la Belgique, l'Italie, la Russie, l'Irlande et le Royaume-Uni. Les prix les plus bas ont été observés chez les acheteurs marocains (747 €/m²), roumains (1 325 €/m²) et équatoriens (1 328 €/m²).
La Communauté Valencienne mène les transactions
Les données notariales montrent que la Communauté de Valence a été en tête des achats de logements par des étrangers en Espagne, tant par des résidents que par des non-résidents, avec plus de 20 000 transactions au cours du premier semestre de l'année.
Parmi les résidents étrangers, la Communauté valencienne a représenté 9 515 transactions (22 % du total), suivie de la Catalogne (8 909 ; 20,6 %), de l'Andalousie (6 677 ; 15,4 %) et de Madrid (4 620 ; 10,7 %).
Pour les non-résidents, la Communauté valencienne arrive également en tête avec 11 025 transactions (39,6 %), suivie de l'Andalousie (6 733 ; 24,2 %), des Îles Canaries (2 666 ; 9,6 %), de la Catalogne (2 351 ; 8,4 %) et de Murcie (2 121 ; 7,6 %). Les Îles Baléares représentent 6,6 % et Madrid 2 %, tandis que les autres communautés autonomes représentent chacune moins de 1 %.
D'une année sur l'autre, les ventes à l'étranger ont augmenté dans presque toutes les régions, avec en tête les Asturies (30,8 %) et Castilla y León (25,9 %), suivies par la Galice (14,3 %), Castilla-La Mancha (11,7 %), Estrémadure (10,6 %), Aragon (10,4 %) et La Rioja (9,9 %). Une croissance plus modérée a été observée en Catalogne (7,1 %), en Andalousie (6 %), en Cantabrie (5,5 %), à Murcie (3,1 %), au Pays basque (2,4 %) et à Madrid (0,1 %).
Quatre régions ont enregistré une baisse des achats de logements par des étrangers : les îles Canaries (- 7,7 %), les îles Baléares (- 6,8 %), la Navarre (- 3,7 %) et la Communauté valencienne (- 3,6 %), contrastant avec les hausses généralisées observées au cours du semestre précédent, selon les notaires.