Marbella, dans la province Malaga, est l'une des destinations favorites des expatriés en Espagne / Gtres
Marbella, dans la province Malaga, est l'une des destinations favorites des expatriés en Espagne / Gtres

La vente de biens immobiliers à des étrangers en Espagne atteint à des chiffres record pour la deuxième année consécutive, dépassant 65 500 transactions (7,6% en glissement annuel), selon le rapport des « registradores ». La part des achats des résidents étranger en Espagne représentait 12,6% des ventes totales en 2018, avec 516 680 transactions sur l’année, le chiffre le plus élevé des 10 dernières années, tandis que le prix, lui, a augmenté de 8,2%.

Le dernier trimestre de l'année a été le plus bas de l'année 2018, selon le registre de statistiques immobilières (Estadística Registral Inmobiliaria) du Colegio de Registradores de la Propiedad. Toutefois, plus de 516 000 transactions ont été enregistrées en 2018, avec une hausse de 11,3% en glissement annuel et le chiffre le plus élevé enregistré au cours de la dernière décennie. En terme de prix, le logement en Espagne a augmenté de 8,2% par rapport à 2017.

Entre octobre et décembre, environ 121 000 logements ont été vendus, soit une baisse de 9,8 % par rapport au troisième trimestre, mais une hausse de 7,4 % par rapport à la même période l'année précédente, les logements de seconde main ayant à présent plus de succès que les biens immobiliers neufs.

Selon les registres, les étrangers ont également accru leurs investissements en Espagne au cours de l'année passée. En 2018, les chiffres d’une année sur l’autre ont de nouveau augmenté pour la neuvième année consécutive, et c’est la deuxième année que les records historiques de ventes ont été battus. Si déjà, en 2017, la barre des 60 000 transactions avaient été dépassée, en 2018 un nouveau sommet a été atteint, avec 65 500 ventes, soit une augmentation de 7,6%.

Ces données signifient que 12,6 % des ventes totales ont été réalisées par des citoyens non-espagnols. Malgré l'augmentation du nombre de transactions, le pourcentage des achats par des étrangers est inférieur à celui des années précédentes. Il s'agit d’ailleurs du pourcentage le plus bas depuis 2013.

Quant aux nationalités, les britanniques restent en tête de la demande étrangère avec 15,3% des achats étrangers, suivis des allemands (7,4%), des français (7,4%), des belges (6,3%), des suédois (5,9%), des roumains (5,5%) et des italiens (5,4%).

Et malgré l'incertitude générée par l'absence d'accord entre le Royaume-Uni et l'UE pour finaliser le Brexit avant mars prochain, les ventes de maisons au ressortissants anglais en Espagne ont de nouveau augmenté et dépassé les 10 000 transactions.

« En ce qui concerne 2018, d'une part, l'augmentation de la demande britannique est à souligner, dépassant les chiffres de 2017. Cependant, la plupart des autres nationalités du groupe de tête ont acheté en moindre mesure en 2018 qu'en 2017 », déclare les registres.

Pour ce qui est des régions, la côte est et les deux archipels restent les favoris des expatriés, qui recherchent un tourisme de soleil et côtier. « La demande étrangère à des fins touristiques prédomine, essentiellement constituée de nationalités européennes au revenu par habitant élevé. Au fur et à mesure que la reprise économique progresse, synonyme de croissance du PIB et de l'emploi, les étrangers résidant en Espagne pour des raisons professionnelles augmentent le poids de la demande étrangère », précisent-ils.

La province d'Alicante reste celle qui comptabilise le plus grand volume d'achats de logements par des expatriés, affichant pendant des années des pourcentages supérieurs à 40%, et plus précisément 41,28% au quatrième trimestre. Ensuite, avec des taux d'achat supérieurs à 30%, nous retrouvons les provinces de Santa Cruz de Tenerife (34,5%) et les îles Baléares avec 34%. Les provinces de Malaga (29%), Gérone (25%) et Murcie (22,7%) dépassent les 20%.