Une étude de Colliers assure que les transactions immobilières en Europe vont s'accélérer dans la dernière ligne droite de 2020
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L'investissement immobilier commence à redémarrer en Europe, avec des perspectives prometteuses pour ceux qui souhaitent investir dans l'immobilier dans la capitale espagnole, Madrid. Selon une étude du cabinet de conseil Colliers International, la signature de transactions immobilières va s'accélérer au dernier trimestre de l'année et le volume d'investissement pourrait atteindre environ 100 milliards d'euros, ce qui va de pair avec la nécessité des investisseurs à placer leur liquidités avant la fin de l'année et l'amélioration de la confiance des vendeurs.

Si les prévisions sont correctes, l'année se terminerait avec environ 270 milliards d'euros investis sur le marché immobilier européen, une baisse de 14% par rapport à l'année dernière, « à condition que le marché reste dans sa stabilité actuelle et ne soit pas affecté dans le futur par une aggravation de l'impact de la pandémie sur les principales économies européennes », explique le cabinet.

Ces prévisions sont basées sur une enquête auprès d'investisseurs mondiaux, interrogés sur le potentiel des différents actifs et marchés, ainsi que sur les développements économiques à la suite de la crise du COVID-19.

Sur la base des réponses, Colliers déclare que 95 investisseurs sur 100 s'attendent à ce que le marché se redresse dans les 12 mois (ce qui se traduit par un scénario plus optimiste que celui prévu à ce jour pour l'Espagne), et que le logement reste au centre des stratégies d'investissement, ainsi que les actifs logistiques et liés à la santé.

Dans le domaine du logement, les investisseurs continuent de s'intéresser au secteur du « Build-to-rent » (constructions destinées à la location) et placent Madrid parmi les marchés européens présentant le plus d'opportunités dans ce domaine. Des villes comme Paris et Londres, où les actifs « essentiels » sont de moins en moins chers, et des pays comme l'Allemagne et les pays nordiques, qui mènent la reprise du marché européen, joueront également un rôle de premier plan.

D'autre part, les secteurs du commerce de détail et de l'hôtellerie perdent de leur attrait, car ils sont confrontés à des défis majeurs.  « Dans le commerce de détail, de nombreux petits opérateurs ne survivront pas sous leur forme actuelle et un ajustement sévère est est attendu pour ces petites entreprises à mesure que le marché se stabilisera au cours des 12-18 prochains mois », explique l'étude, qui insiste également sur le fait que le secteur hôtelier est « gravement touché par la pandémie et il est peu probable qu'il revienne aux niveaux pré-COVID avant la fin de 2022 au plus tôt ».

Dans le cas des bureaux, Colliers exclut de fortes baisses de prix à l'avenir, considérant que leur rôle « est vital dans la relance du chiffre d'affaires et de l'économie et ne changera pas substantiellement », quel que soit le coup de pouce donné au télétravail par le coronavirus.

Néanmoins, la société insiste sur le fait que la situation actuelle en Espagne et dans toute l'Europe est toujours marquée par l'incertitude et que les gouvernements doivent concilier les mesures pour contenir le virus (ce qui signifie une mobilité restreinte) avec des aides pour la reprise économique.

« Le marché est encore fragile et des facteurs externes pourraient provoquer un retour des turbulences sur le marché des investissements, en vue des élections américaines de novembre et d'une seconde vague de pandémie en Europe. Cependant, si l'impact de ces facteurs est minimisé et qu'un environnement stable prévaut, on pourrait voir des volumes d'investissement au 4ème trimestre doubler ceux des 2ème et 3ème trimestres », conclut Colliers.