La compra de viviendas vuelve a caer tras ocho meses de ascensos, según el ine (gráfico)

De "le figaro"

Las vegas arrastra a todo el estado (nevada) en su caida

Las Vegas entraîne tout l'État dans sa chute

Plombée par la crise, elle représente une sorte de condensé exacerbé des comportements financiers et économiques risqués qui ont conduit à la récession.

Sur le trip, cette célèbre avenue de Las Vegas où le gigantisme des hôtels et des casinos se conjugue avec des décors de tour Eiffel ou de pyramide égyptienne extravagants, un nouveau complexe hôtelier, le Cosmopolitan, va ouvrir ses portes le 31 décembre. À en juger par les dimensions colossales du bâtiment, une structure de verre qui abritera un hôtel de luxe de 2.500 chambres ainsi que des restaurants et des spas haut de gamme, on pourrait penser que Las Vegas a échappé à la crise. Le fait que la Deutsche Bank ait investi près de 4,5 milliards de dollars dans l'aventure semble plaider en ce sens. Mais il ne faut pas se fier à l'ambiance festive, aux lumières et aux marchands de rêve de la «Ville du péché». Malgré ses milliers de touristes vissés, chaque jour, devant des machines à sou, las Vegas connaît sa pire crise économique depuis la création de l'industrie du jeu dans les années 1940. Confrontés à la récession, les Américains comme les étrangers ont coupé en priorité dans leur budget loisir, laissant la ville casino plantée au milieu du désert comme un mirage, se débattre avec ses investissements non amortis, ses appartements désespérément vides et ses hôtels à moitié vides.

Poumon touristique du Nevada, las Vegas a entraîné tout l'État dans sa chute. En ce sens, elle représente une sorte de condensé exacerbé des comportements financiers et économiques risqués qui ont conduit à la récession. Parce que le boom y a été plus démesuré que partout ailleurs dans les années 2000, la bulle immobilière et financière y a éclaté avec une violence sans équivalent. Jadis État leader en matière de croissance, le Nevada affiche aujourd'hui un taux de chômage de 14,4% -le record du pays, dont la moyenne est à 9,6. «C'est très dur», Confie Nicolas, un Français, maître sommelier, qui devait être embauché comme manager de restaurant dans l'un des hôtels de luxe du Strip et se dit bien content d'avoir trouvé un poste de serveur pour survivre.

«Un nouveau Detroit»

Avec une personne sur cinquante-huit forcée de vendre sa maison, l'État détient aussi le record des faillites immobilières. «Cela a été une chute spectaculaire et très douloureuse. On parle désormais de Las Vegas comme d'un nouveau Detroit», Note l'ex-constructeur Richard Plaster, qui a dû se reconvertir dans la gestion de syndics. Dans son bureau de Las Vegas, cet entrepreneur, qui a perdu au moins 40 millions de dollars dans la tourmente, et n'a plus que 6 collaborateurs sur les 100 qu'il employait il y a deux ans, reconnaît être responsable de son plongeon. «Nous savions que cette bulle ne pouvait pas durer, mais nous avons continué de construire», Dit-il avec une étonnante franchise.

Malgré le petit rebond que connaît l'industrie du jeu, richard Plaster est persuadé que la sortie de crise sera extrêmement longue et qu'elle nécessitera «Une réinvention du modèle économique de Las Vegas». Le redémarrage des casinos ne suffira pas à relancer la machine, car la crise est aussi venue du «Secteur de la construction, qui a été laminé» Par l'effondrement de la bulle immobilière, dit-il. Plaster évalue le nombre de logements vides ou menacés de faillite à 100.000 sur le marché. «Les gens sont coincés dans des maisons qui ont perdu deux tiers de leur valeur. Ils ne peuvent plus faire face, mais les banques ne veulent pas vendre non plus», Explique-t-il. L'effondrement de la construction a été dévastateur pour l'emploi, dont la crise suscite à son tour des faillites. «Un effet boule de neige», Confirme John Restrepo, un consultant en investissements. Tous deux estiment que la ville devra trouver de nouveaux gisements de croissance, comme l'énergie verte, ou, «Plus prometteur encore, le secteur de la recherche médicale de pointe ou le tourisme médical».